Récital d'orgue par Henri-Franck Beaupérin
Le Mardi 16 Avril 2013
Eglise de la Trinité, rue Beaurepaire, à 20h30
L'orgue baroque espagnol du Siècle d'Or
Henri-Franck Beaupérin
titulaire des grandes orgues
de la cathédrale d'Angers
Œuvres de
Francisco Correa de Arauxo,
Juan Bautista Cabanilles
![]() |
Henri-Franck Beaupérin |
Henri-Franck Beaupérin jouera l'orgue Daublaine et Callinet de la Trinité, propriété de la Ville, construit en 1840, et classé monument historique en 1997.
En cette première moitié du 19è siècle, la facture d'orgue, et notamment celle de Calinet, reste très inspirée de la période baroque, et l'orgue baroque français est assez proche, en première approche, de l'orgue baroque espagnol. Leur esthétique commune, caractérisée par des anches vives et colorées, s'opposent fondamentalement à celle de l'orgue baroque allemand.
En cette première moitié du 19è siècle, la facture d'orgue, et notamment celle de Calinet, reste très inspirée de la période baroque, et l'orgue baroque français est assez proche, en première approche, de l'orgue baroque espagnol. Leur esthétique commune, caractérisée par des anches vives et colorées, s'opposent fondamentalement à celle de l'orgue baroque allemand.
Voici par exemple une sonorité typique de l'orgue baroque allemand :
Dietrich Buxtehude (1637-1707)
Prealudium g-moll BuxWV149.
Jean-Luc Ho
à l'orgue Scherrer-Aubertin de St Antoine L'Abbaye
Sans transition, écoutez maintenant le son beaucoup plus épicé de l'orgue baroque français :
Il s'agit d'une Basse de Cromorne, de Jean François Dandrieu, jouée
par Jean Patrice Brosse, extraite d'un CD de ma discothèque personnelle :
Dans le même genre, voici l'extraordinaire jeu de cromorne du Clicquot de la cathédrale de Poitiers :
Il s'agit d'un récit de cormorne en taille extrait de
la Messe des Couvents de François Couperin
Ne faites pas attention au bruit de la mécanique, c'est dû à la prise de son en tribune (en bas, on n'entend que la musique).
Et maintenant, un récit de basse de trompette :
Un autre récit de basse de trompette, cette fois de Louis Couperin :
Et l'orgue espagnol, maintenant ? Et bien voici un premier exemple :
Il s'agit d'une Corrente Italiana, de J. B. Cabanilles
jouée sur un orgue manifestement historique, mais non précisé
jouée sur un orgue manifestement historique, mais non précisé
Bien sûr, lorsque Dandrieu indique sur sa partition "Basse de cromorne", il faut jouer sur le cromorne. Mais dans le cas de Cabanilles, on n'a pas d'indication, de sorte qu'on peut aussi jouer cette même pièce comme ceci :
Voici une autre pièce de Cabanilles (au passage, remarquez la proximité avec la basse de trompette de Louis Marchand) :
mais que l'on peut aussi jouer comme ceci :
ceux qui ne comprennent pas l'espagnol peuvent passer directement à la minute 1:14
Si j'ai tenu à donner tous ces exemples aux sonorités chatoyantes, c'est parce qu’ils montrent clairement que l’orgue n’est en rien cet instrument écrasant et statique que caricature l’imagerie populaire. Pour découvrir et aimer l'orgue, instrument protéiforme et magnifique entre tous, il nous faut peut-être suivre un chemin initiatique ; et à mon avis, celui qui commence par l'orgue baroque français ou ibérique est un bon chemin, qui va loin.
Alors j'espère vous avoir donné l'envie de le suivre, ce chemin, et de faire une petite halte à la Trinité, le soir de notre concert !!
Je viens de passer un moment très agréable à écouter les diverses orgues. bravo pour vos sélections qui permettent d'écouter merveilleusement bien les différentes sonorités des orgues baroques d'europe. Merveilleusement bien fait. Rendezvous pour le concert d'Avril à la Trinité-
RépondreSupprimermerci de vos compliments ...
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